Makanza (Equateur), 30 août 2016 - Dans l’effort de stopper la propagation des flambées d’épidémie de choléra dans la Province de l’Equateur, le gouvernement provincial, avec l’appui de l’OMS, oriente ses actions de lutte contre l’épidémie en cours dans les zones de santé ayant enregistré plusieurs cas de choléra au cours des dernières semaines.

A la date du 24 août 2016, la province de l’Equateur enregistre un total cumulé de 1954 cas suspects de choléra avec  78 décès (taux de létalité : 4.0%). C’est dans ce contexte qu’une équipe d’experts de l’OMS déployée dans la province de l’Equateur a effectué une mission de plaidoyer et de sensibilisation dans la zone de santé de Lolanga Mampoko à 75 Km plus au nord de la ville de Mbandaka, Chef-lieu provincial. En effet, cette zone de santé fait partie des plus touchées avec  316 cas et 18 décès (taux de létalité : 5,69%) depuis le début de l’épidémie.

L’autre zone concernée par la visite des experts de l’OMS et de la DPS  est de Makanza, à 225 km plus au nord de Mbandaka et qui a déjà notifié un total cumul é de 517 cas  avec 17 décès (taux de létalité : 3,28%) depuis que l’épidémie en cours s’y est déclarée.

‘‘La présence des experts dans ces deux zones de santé a pour objectif d’organiser et de réaliser ensemble avec les bureaux centraux des zones de santé des activités en réponse à l’épidémie de choléra. Les ressources mobilisées par l’OMS pourront ainsi aider au gouvernement local d’avoir en main la politique et les moyens de lutte contre le choléra,’’  a indiqué Dr Guy KALAMBAYI, chef du Bureau provincial de  l’OMS dans l’Equateur.

A cet effet, l’équipe d’appui de l’OMS s’est employé au renforcement des activités  de mobilisation sociale et de communication du risque, respectivement auprès des Administrateurs de territoire de Lolanga Mampoko et Makanza afin d’obtenir  de leur part un réel engagement pour une gestion efficace de l’épidémie du choléra dans leurs zones fortement touchées.

‘‘L’épidémie de choléra n’est pas une affaire qui doit être gérée par le seul secteur de la santé, mais ça requiert des efforts de tous, en impliquant les autres secteurs. La santé traite l’échec de la prévention. La meilleure façon de lutter contre le choléra, c’est de sensibiliser la population en renforçant la prévention contre cette maladie. Nous sommes convaincus que si l’Administrateur du territoire se mettait à sensibiliser sa population et à recevoir le feedback de cette activité, le message sera bien reçu,’’ a souligné le Dr Valentin MUKINDA, chargé des urgences à l’OMS au cours de la rencontre de plaidoyer avec M. Hénoch MOYA, Administrateur du territoire de Makanza.

Ce dernier a pour sa part réaffirmé son engagement ainsi que celui de toute son entité administrative dans la lutte contre l’épidémie en cours dans son territoire. ‘‘Etant donné que la situation perdure, nous sommes tous appelés à conjuguer nos efforts, particulièrement en termes de prévention, pour mettre fin au choléra,’’  a –t-il ajouté.

Pour concrétiser ces efforts, il a été décidé d’élaborer un plan de contingence en réponse à l’épidémie, avec l’appui des partenaires. Il y a lieu de rappeler que les activités de lutte sont réalisées sur le terrain avec l’appui de partenaires, parmi lesquels ADRA qui s’occupe de la prise en charge des malades au centre de traitement du choléra (CTC), et OXFAM-GB et MSF dont les activités sont plus orientées actuellement vers la sensibilisation de la population. 

Les membres de l’équipe conjointe de terrain ont par ailleurs sensibilisé les malades admis à l’unité de traitement du choléra (UTC) de Lolanga Mampoko sur les mesures d’hygiène, notamment le lavage des mains au savon après avoir été aux toilettes, l’assainissement du milieu, la consommation de l’eau potable en utilisant les Aquatabs etc.  afin d’éviter toute contamination dans leurs familles et leur entourage.

Il faut rappeler que c’est depuis le mois de mars de l’année en cours (2016), que les cas suspects de choléra étaient notifiés dans cette zone de santé de Makanza, particulièrement le long du fleuve.

‘‘Les interventions des partenaires se sont plus focalisées pour le moment sur la prise en charge des malades, alors que la prévention reste encore un domaine peu appuyé et qui nécessite des améliorations constantes sur le terrain’’, a encore rappelé le Dr KALAMBAYI.

D’où l’importance, a-t-il ajouté, ‘‘de l’élaboration de ce plan de réponse qui accorde une bonne place à la sensibilisation, à la prévention et à l’engagement à la fois des communautés et des autorités locales pour une lutte efficace contre cette épidémie’’.

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